Universal Music group

Publié le par Michel

Universal Music Group

 Leader de l’industrie phonographique, UMG est l’une des filiales de la maison mère Vivendi Universal suite à leur fusion médiatique de 2001.

L’idée d’entreprendre une carte d’identité de ce conglomérat, filiale du groupe d’entreprises Vivendi universal tient tant de leur réputation passé, liée notamment à l’un de ses dirigeant JM Messier que de leur action actuelle. En effet, PDG de la section française Pascal Nègre fut dernièrement l’un des chantre du lobbying visant à légiférer en faveur du téléchargement payant. Retranché derrière le débat sur les droits d’auteurs, il convient d’appréhender l’idée de leur défense d’intérêts financiers. Cette idée est d’ailleurs affirmer ouvertement dans les différents rapports financiers annuels définissant les stratégies commerciales futures. En effet, si les ventes sur supports physiques sont en baisses, celles numériques liés au téléchargement payant ainsi que les sonneries pour mobiles sont en nette expansion.

La volonté publicitaire de redynamiser l’image du groupe détériorer entre autre par la désormais fameuse " fin de l’exception culturelle française "de son ancien PDG, suppose un renouvellement marketing de l’entreprise.

C’est dans cette optique, adjoint au fait qu’il existe une certaine facilité de trouver une somme de données sur la filiale, qu’une cartographie est intéressante. Entre les dires affichés par les dirigeants pour le grand public et la réalité chiffrée, une étude sociologique de l’entreprise révèlera t’elle des dissensions ?

 Lorsqu’en 1998 Seagram acquière Polygram , la nouvelle entité prend le nom de Universal Music group. Le but de l’entreprise dépendante de Universal alors non fusionné avec Vivendi est de devenir le leader mondial de l’industrie phonographique, but qu’elle atteindra en 2004-2005, du moins en terme de chiffre d’affaire (4893millions d’euros en 2005, soit 1.5% d’augmentation par rapport à 2004)

La fusion Vivendi Universal intervient en 2001. Le nouveau groupe possède deux siège sociaux, l’un deux à New York gérant le marché principalement nord américain, l’autre à Paris pour le continent européen. Les deux parties géographiques étant effectivement les deux marchés où la relation économique de l’offre et la demande obtient en terme de plus value la plus nette marge. Cela explique les stratégies du groupe que nous aborderons plus loin de manière chiffrée. Une clientèle supposée plus apte à accepter les " prix du marché ". De cette manière, et dans un souci de correspondre aux attentes des clients tant " culturels " que " financiers " (actionnariat), les productions musicales et artistes contractuels sont relativement ciblé.

A la naissance du groupe financier Vivendi Universal JM Messier accorde alors une grande place aux divertissements, dont UMG est l’un des représentants majeurs. Pris dans la bulle de la Net économie, il désire faire de Vizzavi le portail incontournable et unique relais de distribution du catalogue musical. Nous verrons par la suite les conséquences négatives de ses options stratégiques, revues plus habilement par son successeur Jean René Fourtou, ex PDG d’Aventis et Rhône Poulenc.

UMG est donc l’une des filiales détenues à 100% par le groupe Vivendi Universal. Elle même est un conglomérat de plusieurs labels tel Polydor, AZ, Barclay, Mercury Geffen... Cette sous catégorisation permet de gérer différents styles de musiques qui leur son propre, comme des formes de sous label spécialisé reflétant au moins en apparence la diversité des entités en concurrence dans le monde de l’industrie phonographique. Elle est détenue à 100% par la maison mère Vivendi Universall’entité financière du groupe d’entreprise. Cette dernièe est donc juridiquement la seule à être côté en bourse. Cependant du fait de sa filiation totale UMG participe à générer des flux financiers en tempérant ou étant tempéré par les autres section du groupe tel Canal+, SFR/ Cégetel ou encore Maroc Telecom.

Actuellement Umg est dirigé par l’américain Doug Morris, ancien président de Seagram et également membre du directoire de Vivendi Universal. Il est surtout le membre accumulant le plus gros salaire annuel. Ce dernier s’élevant prime et avantage en nature compris à 14 462 402 euros en 2005. Son statut de PDG est pérennisé sauf démission ( dont les clauses de départ sont d’au minimum un an de salaire) de manière contractuel jusqu’au 31 août 2008. Le siège social d’UMG est situé en Californie .

En France, résidant rue fossé Saint jacques dans le 5eme arrondissement de Paris, UMG est présidé par le médiatique Pascal Nègre, partisan, tout comme son homologue états-unien, du téléchargement payant. Son salaire s’élève à 83330 euros de salaire mensuel fixe auxquels s’ajoutent les primes liées aux ventes. Aux états unis Zuch Horowitz dirige la section nord américaine, Lucian Grainge celle internationa, Nick Henny en qualité de vice président les services financiers.

Avec un chiffre d’affaire annuel pour 2005 de 4 893 000 000 euros l’entreprise affiche un résultat d’exploitation de 480 millions d’euros pour une présence dans 79 pays. Cette situation, en nette amélioration depuis 2003 où la maison mère était proche du dépôt de bilan accusant un déficit de 27 millions d’euros, s’est accompagné d’une réduction qu’on pourrait qualifier de drastique des effectifs. UMG passât donc de 10489 salariés en 2003 à 9661 en 2004 pour finir à 7915 en 2005 (chiffre officiel), soit une réduction de 27% des effectifs. La masse salariales s’élève proportionnellement à 7.76 millions d’euros en 2005 (calcul moyen lié à l’ensemble du groupe VU Pour 34031 salariés la masse salariales est de 33.8 millions d’euros). Proportionnellement, les 7915 salariés forment une masse salariale de 7.76 millions d’euros, soit un salaire moyen de 993 euros. Bien sur cet indicateur masque les disparités de salaire selon les pays ainsi que la masse monétaire alloué à la sous-traitance. Le fait est également qu’UMG est une unité de gestion, en l’occurrence l’ensemble des locaux appartiennent au groupe VU. Aussi il est très difficile de cerner ce qui leur est propre. Cependant l’ensemble des comptes rendus de l’état du groupe est aisément consultable (voir bibliographie). Cette stratégie globale d’exposition des données financières permet d’autant mieux de maqué l’état réelle des filières.

Leader de l’industrie phonographique avec 25% du marché mondiale, UMG dépasse les quatre autres grandes majors en terme de chiffre d’affaire. Eventuellement seul l’ensemble des labels dits indépendants le dépasse. Etablit sur tous les continents Universal Music Group compte pas moins de 80 revendeurs différenciés sur le sol français. Adjoint aux particuliers, certaines enseignes ou disquaires compte également parmi ses clients. Aussi, sans que cela ne soit résolu ici, on peu éventuellement supposer une stratégie de prix variable en fonction des interlocuteurs. Aussi des revendeurs tel la FNAC ou Virgin étant des réseaux de distribution bien établit bénéficieront-ils de prix plus adapté à leur besoins. Le fait est que les 10 meilleures ventes d’UMG représentent un total de 48 millions d’unités vendues en 2005. L’ensemble des ventes correspond à différentes parts de marché. Comme nous l’avons dit précédemment 25% du marché mondial en 2005, dont 31.6% du marché états-uniens (+2.1points par rapport à 2004) et 25.4% du marché européen (-1.4 1points par rapport à 2004). Les ventes de 2005 se répartissent comme suit : la vente de produit, 79% du chiffre d’affaire ;les licences 6% ; l’édition 7% ; la filière numérique 5% ; le reste 3%.

La diversité apparente de la filière se développe autour de 14 labels dépendants à 100% d’UMG, c’est à dire dont elle possède 100% du catalogue, d’autre plus discret lui sont plus modérément attaché. Cette nouvelle stratégie commerciale correspond à une volonté de masquer la dimension totalisante d’Universal. Cette stratégie développé par Messier d’assumer pleinement la dimension du groupe s’était traduit en France visuellement et auditivement par le biais des médias télévisuels et radiophonique , Le slogan " un disque Universal " étant redondant. Cette mauvaise communication publicitaire, accompagnée conjecturalement d’une augmentation des téléchargements illégaux et d’un marché du commerce numérique encore naissant, value au groupe un déficit record de 27millions d’euros et une quasi faillite. Cette étape marqua cependant nettement l’entreprise VU pointant la fin d’une étape tant gestionnaire que dans la manière de faire valoir l’image du groupe.

Cette nouvelle manière de créer une pluralité des formes n’empêche pas moins qu’UMG reste le seul maître contractuel des artistes signataires de chacun des labels.

Résistant au changement de direction Pascal Nègre explique ainsi les nouvelles méthodes plus drastiques et ciblées assurant la pérennisation de l’activité financière. Il confirme ainsi les cessions d’activités de la maison mère recentrant l’ensemble du groupe, autrefois compagnie générale des eaux, vers une stratégie de géant de la communication.

" J'ai dû couper dans les dépenses à tous les étages : moins d'aides aux tournées, ce qui représente environ 15 % de mon budget marketing. Moins de pub télé et, du coup, un peu plus de pub à la radio, c'est moins cher. On a dû fermer nos quatre bureaux régionaux et licencier une quinzaine de personnes. On a été plus vigilants sur les clips en instaurant des " seuils d'exposition ", c'est-à-dire qu'on ne fabrique le clip que lorsque la chanson est diffusée par un nombre significatif de radios. " dit l’intéresser cité dans le Point.

dit l’intéresser cité dans le Point.

Car en effet si UMG obtient le plus gros chiffre d’affaire en 2005, il n’est " que " le numéro3 mondial de l’édition musicale avec 1 millions de titre en propriété ou gestion. Ces deux faits adjoints à ce qui est dit ci dessus confirment la nouvelle stratégie marketing. Derrière la pluralité affichée des labels, les artistes réellement diffusés sont très ciblés et aux final relativement peu nombreux. Les dix artistes UMG les plus vendus collectent à eux seuls 48 millions de vente.

Les réseaux de diffusions comme la télévision ou la radio relaye cette idée. En s’imposant sur les ondes hertziennes ou FM, le but est de créer un lien affectif avec un public souvent jeune plus apte à consommer ce qu leur a été proposé par la publicité certes mais également par les multiples diffusions sonores et visuelles des tubes et des clips. En premier lieu, imposer la normalité de mode ( le tube) auxquels s’ajoutera un référent imaginaire (le clip) si le premier a bien rempli son rôle.

L’exemple pour UMG s’observe dans la détention des droits phonographiques de la star academy. Trop souvent critiqué, il n’est pas la question de s’étendre. Cependant, le lien affectif créé médiatiquement se répercute financièrement.

Selon ses dirigeants, cette spécialisation autour d’artistes iconifié serait du à l’explosion des téléchargement illégal mais nous y reviendrons après.

Quoi qu’il en soit la restructuration d’UMG et la politique de " réagencement " du personnel permet de s’interroger, sans pouvoir mené une enquête stratigraphique exhaustive sur l’organisation des 7915 employés restants en 2005. Il est à noté que la mise à disposition pour le domaine public de l’ensemble des informations sociales et environnementales tient d’une loi de mai 2001, relatif à une clarification des entreprises côté en bourse. C’est la loi NRE, nouvelle régulation économique.

 

 En 2005, UMG se compose à 45% de femmes contre 55% d’hommes. Relativement stable par rapport à 2004, le nombre d’embauche est de 1740 personnes. Ce chiffre à prendre avec précaution inclue l’ensemble des individus qui selon les normes de chaque pays peut être qualifié " d’embauché ".Un stagiaire le sera aux USA, ce qui n’est pas le cas en France.

D’ailleurs les " entrées " y sont de 95 personnes dont 50 en CDI. Les " cessions " selon le novlangue économique sont de 2132 " cédés " du majoritairement à une finalisation des activités de production et de distribution en Allemagne et aux Etats Unis. Les repreneurs ne sont d’ailleurs pas mentionnés.

Bien qu’en très net baisse par rapport à 2003 et 2004 (respectivement 1306 et 752) les licenciements économiques sont de 173 en 2005.

Les départs dits pour " d’autres motifs " compte au nombre de 1207, sans que ne soit explicitement défini ni même évoqué les possibilités de départs. La " durée de travail la plus répandue " est 38.3 heures / semaine pour  2005. Notion qui reste moyenne, UMG s’engageant à respecter la durée de travail légale.

A l’opposé, le temps partiel couvre 25 heures en moyenne par semaine.

Les deux indicateurs précédent ne donne en aucun les proportions de salariés dépendant des deux formes de temps de travail. Indicateur supposé de la santé d’une entreprise, l’absentéisme est d’environ 5.4 jours par an pour l’ensemble d’UMG, de 16.1 jour par an pour la section française. Cette différence s’explique par les possibilités qu’offre le droit français de recourir plus aisément à la médecine du travail.

Indicateur supposé de l’égalité au travail, 39% des cadres sont des femmes. C’est encore loin d’une égalité mais UMG reste bien au dessus de la moyenne mondiale .

Enfin l’intégration de salariés handicapés restent minimes, même en régression de moitié par rapport à 2004 (83 salariés embauchés), avec 41 pour 2005.

Sans être employé de la filiale, 1299 intérimaires ont été en " mission " pour UMG, soit 111 de plus qu’en 2004.

Ainsi concrètement, ce sont tout de même 1772 postes qui ne sont pas renouvelés derrière une politique affichée dans les termes d’aides à l’emploi et aux reclassements, l’entreprises a de plus en plus recours aux intérimaires, plus fléxible. De même, la cession des 2132 salariés pose des interrogations. Manque de débouché, les unités de productions et de distribution desquels ils dépendaient ont été cédé, le rapport officiel ne dit pas à qui. Or de leur responsabilité, ils ont été reclassé .

Cependant, il est intéressant de remarquer la diminution des activités de sous-traitances, passé de 254 en 2004 à 157 en 2005. Est ce du à une diminution des marchés ?

L’explication de cette diminution concrète des effectifs réside dans la réorientation et l’adaptation d’UMG aux nouveaux débouchés et marchés offerts, depuis son expansion massive en 2004, par le numérique.

En effet, si la diminution des singles sur supports physiques (CD) a effectivement diminué, c’est amorcé en parallèle l’expansion du marché numérique. Le commerce des sonneries électroniques et autres jeux a connu un boom économique notoire.

Le support numérique a en effet le mérite de supprimer l’aspect matériel d’un objet musical. Cette nouvelle forme de communication, largement diffusée comme une avancé technologique (norme MP3, ipod) a surtout l’énorme avantage de réduire les coûts de production. Là où c’était développé une économie liée à la fabrication, l’impression du support matériel (cd+ jaquette + boite) les nouveaux modes de diffusion permettent une augmentations nettes de la marge financières liée au produit. Là où auparavant, il fallait une usine, il ne faut désormais qu’un serveur informatique, autant de coût de matière première et de main d’œuvre en moins. Avec une augmentation de 270 % des ventes numériques générant pas moins de 459 millions de chiffre d’affaire on ne s’étonnera pas que la diminution des émissions de dioxyde de Carbonne soit passé de 68.3 millions de kilogramme en 2004 à 13.1 millions en 2005 pour UMG, que les déchets passèrent de 10324 tonnes en 2004 à 543 en 2005, soit une diminution de près de 50 % d’une année sur l’autre. Soit autant de taxes et d’amendes en moins dans les pays ayant signé le protocole de Kyoto.

Cette réduction des risques pour l’environnement est évidement positif, les 1772 emplois en moins beaucoup moins.

Le fait est qu’UMG ne s’est jamais aussi bien porté. Bien remis de la crise de 2003, UMG a su s’adapter aux évolutions du temps. L’étape de l’air numérique voulue par JM Messier semble avoir été négocié par JR Fourtou. Les différents présidents de chaque section ont eu leur pavanage médiatique, résonnant comme des victimes du téléchargement illégal (il ne s’est d’ailleurs fallu que d’un revirement de dernière minute à l’assemblée nationale pour qu’elle ne légifère en leur défaveur) . C’est qu’en effet la normalité sociologique a du se plier légalement aux exigences de la finance. Vivendi Universal fut en 2006, leader du Cac40, UMG en est sa filière reine. Ceci explique peut être cela.

 

Il est important aussi que plusieurs fois VU a eu affaire à la justice dans des histoires d’abus de positions dominantes.

 

 Bibliographie :

Universal Music-Pascal Nègre à pleins tubes : Article paru dans lepoint.fr

http://www.lepoint.fr/economie/document.html?did=159596

 

Compte sociaux de vivendi Universal :

http://www.vivendi.com/corp/fr/publications/documents/20060330_comptes_sociaux_2005.pdf

information liée à l’entrée en bourse du nouveau groupe vivendi universal

http://www.vivendi.com/ir/download/pdf/listingVU_prospectus_271000.pdf

Document de réference 2002 Vivendi Universal :

http://www.vivendi.com/ir/download/pdf/docref2005.pdf

Publié dans Fiche lecture

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article